La tradition fait du devoir de mémoire un devoir de justice par le souvenir à un autre que soi. Elle introduit l'idée de dette et de reconnaissance envers les générations passées et envers les morts.

Cette volonté de se souvenir a été manifestée par les acteurs eux-mêmes, comme les combattants des Première et Dernière Guerres Mondiales, de la Résistance, des conflits d'Indochine et d'Algérie et plus récemment des OPEX.

Le culte des morts prend de l'ampleur avec l'apparition, à la fin du XVIII ème siècle, d'armées constituées de citoyens rassemblés pour un même idéal. Dans la mort, le soldat devient l'égal des chefs et les cimetières militaires accueillent les héros de la nation.

C'est à partir des valeurs et des idéaux qui ont animé la vie de ses ancêtres qu'un groupe élabore son unité et assure sa continuité.

Mémoriser pour un groupe, c'est se constituer, au regard du présent qu'il vit, un ensemble de modèles et de leçons en vue de l'action. C'est donc une appropriation sélective d’événements qui permet de tirer les leçons du passé.

La mémoire, dont l’UNC 4 B entend être le passeur, est la mémoire nationale de la France, ce qu’on appelle, aujourd’hui, le « devoir de mémoire ».

Nous nous investissons dans le domaine mémoriel. Nous perpétuons le souvenir des combattants morts pour la France et nous servons leur mémoire. Avec nos  portes drapeaux, nous sommes présents à de nombreuses cérémonies et nous accompagnons avec les honneurs nos camarades disparus vers leur dernière demeure.

Au sens étymologique, commémorer, c'est se remémorer ensemble.

C’est aussi cela le devoir de mémoire.